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Loup*Ardent

Nom Original: Demonspawn
Note de la série: 6.9/10

Loup Solitaire [ Toutes les Séries ] Méta Solo Quasar

Liste :

Image disponible  1 ) La Horde des Démons (7.4/10)
Image disponible  2 ) Les Cryptes de la Terreur (6.4/10)
Image disponible  3 ) L'Ultime Combat de la Horde (7.1/10)
Image disponible  4 ) Les Maîtres du Mal (6.7/10)

Critique :

Loup*Ardent était selon moi une des séries les plus prometteuses des Livres dont vous êtes le Héros. D'abord, le personnage, contrairement à la plupart, n'est pas une coquille vide. Il est à mille lieues de l'archétype du guerrier qui part en aventure tuer des monstres et trouver des trésors, sans aucune personnalité ni background. Là on a affaire à un vrai personnage, avec un nom, une histoire, une personnalité, certes pas passionante au début (une brute barbare), mais qui va évoluer. Et, grande originalité, la narration est à la troisième personne : ce n'est pas vous faites ci, vous faites ça, mais Loup*Ardent fait... ce qui enlève cette impression d'être une marionnete dans les mains de l'auteur, et renforce le sentiment de vivre une épopée d'un héros qu'on pilote nous même.
L'histoire elle-même est assez forte, nous mettant tout de suite dans le bain : on rencontre Loup*Ardent alors qu'il vient de se faire exiler de son village du désert, pour avoir forniqué avec la fille du chef. Mourant, il est recueilli par un vieil ermite, qui va le sauver puis lui confier une mission, après l'avoir provoqué dans un duel quasi-impossible à gagner. Peu de temps après, Loup*Ardent est de nouveau mourant, puis prisonnier aux mains des esclavagistes, puis évadé et évidemment, de nouveau... mourant. Le moins qu'on puisse dire est que ça change des héros quasi intouchables... En fait Loup*Ardent rappelle bien plus un Bruce Willis dans Die Hard qu'un invincible et insipide Stallone ou Schwarzie. En outre, pas besoin au début de tenir le compte des possessions de Loup*Ardent : il les perd tout le temps.
Puis il tombe sur un étrange chateau, semblant hors du temps, et le livre prend alors un tournant. En découvrant ses vraies origines, Loup*Ardent découvre que le sang des mages coule en lui, et dès lors le lecteur accède à une nouvelle panoplie de pouvoirs et de sorts, et peut enfin lire les intrigantes annexes en fin de livre, qui semblaient jusque là bien ésotériques. En outre, ce qui rend le perso plus intéressant, est qu'en tant que barbare il est allergique à la magie : s'ensuit alors un éternel dilemme pour lui, utiliser la magie ou non ?
Le premier tome se conclut par un épique combat contre un des démons de la fameuse horde que Loup*Ardent devra détruire. Combat d'autant plus épique que le démon dispose de ses propres sorts... Il faut souligner que le système de combat est probablement un des plus complexes de la série des Livres dont vous êtes le Héros. Mettant en jeu de nombreux facteurs (rapidité, endurance, courage, chance...), les combats sont d'autant plus longs (et donc épiques) que les points de vie se comptent en centaines. Et ils sont pimentés par le principe du gain d'expérience : chaque combat remporté octroie un bonus de points d'habileté, donnant ainsi au livre une dimension "gain de niveaux" propre aux JdR.
Une des forces de ce premier tome réside aussi dans l'écriture : contrairement à la plupart des autres livres, chaque paragraphe est très long, faisaint la part belle au texte d'ambiance et à la richesse de la personnalité des protagonistes. Mais sans être ennuyeux : même s'il s'éloigne de son style décalé habituel, JH Brennan reste très agréable à lire.
Le premier tome était donc très prometteur.
Hélas, la suite n'a pas confirmé ces promesses. Dès le deuxième tome, l'histoire s'enlise un peu, le texte redevient plus classique, perdant toute cette dimension épique. Loup*Ardent est davantage maître de son destin, s'est assumé comme mage/guerrier, et donc devient un peu moins intéressant. La fadeur du style n'est même pas rehaussée, ou si peu, par le style moqueur que peut parfois prendre Brennan. On dirait qu'il s'est lassé de son propre univers... à commencer par les combats. Les combats du premier tome rendaient justice à la complexité des règles : ils étaient réellement passionants. Ici, on dirait que Brennan finit par se dire "après tout, démerdez-vous", et il laisse pour ainsi dire le lecteur seul avec lui-même, ne précisant pas un grand nombre de points de règles qui mériteraient de l'être. En fait, il incite fortement le lecteur à tricher, en lui donnant d'une part des sorts qui permettent plus ou moins d'éviter un combat et de faire comme s'il était remporté, et d'autre part en lui opposant des légions d'ennemis pas-invincibles-mais-presque. Le concept est intéressant, mais le problème, c'est qu'ensuite confrontés à de "vrais" ennemis, les boss quoi, on est très tentés d'en faire de même... bref, le bel équilibre entre complexité et intérêt des combats du premier tome s'est envolé.
Il reste quand même des points positifs dans les trois tomes suivants. Le principe de la mort est enrichi, et fait en sorte qu'elle ne soit plus forcément définitive : Loup*Ardent devient un pro de la réincarnation, comme il le fait lui-même remarquer dans un dialogue plutôt désopilant.
Loup*Ardent est au bout d'un moment transfiguré en une sorte de guerrier divin... Sa vie suit son cours, comme un vrai héros de roman : entre le deuxième et le troisième tome dix ans s'écoulent, il se marie... Il y a toujours des moments forts, comme le réveil du roi endormi, ou le combat épique et désespéré entre Loup*Ardent et sa propre épouse, magiquement possédée. Et la postface finale est presque à pleurer, nous contant la fin de la destinée de Loup*Ardent, sa mort, et la succession de sa fille.
Bref...
Une des séries, sinon la plus réussie, du moins la plus intéressante.

Critique rédigée le 12 Décembre 2002 par Davidero
Davidero a donné la note moyenne de 7.8/10 à cette série.

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Loup Solitaire [ Toutes les Séries ] Méta Solo Quasar

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